The following takes place between 01/01/2011 and 26/12/2011. Ouais, parce que si ce post est publié le 27 décembre, il a été rédigé le 26, c’est pour ça que ça parle de Boxing Day ou de trucs comme ça.

Et aussi, ce post est rédigé entre l’ingestion d’un bol de oyaku, et un bol à venir de soupe à l’oignon (parce que ça va bien avec les sandwiches, par exemple quand on a une réunion – c’est pratique en plus – oui, j’ai maté l’OAV de Toradora qui n’apporte absolument rien de nouveau à l’histoire – but who cares ?) Parce que voyez-vous, le destin, facétieuse notion philosophique qui nous échappe autant qu’à Jack Shephard, se joue une nouvelle fois de moi, en me collant LA MALADIE qui fait chanter les entrailles et danser les estomacs depuis le 23 décembre au soir. C’est joyeux, la mine radieuse et le teint frais que j’ai partagé la dinde avec la petite trentaine de membres familiaux réunis pour l’occasion, comme chaque année. Aujourd’hui, jour de Boxing Day, LA MALADIE semble avoir un peu reculé. Il n’empêche que c’est vaguement fiévreux et inquiet (Ai-je mis trop de farine dans la soupe ? Y ajouter du curry était-il une bonne idée ? Pourquoi diable ma sœur écoute Jeune et Con de cette endive de Saez ?) que je rédige ce post. Aussi, pardonnez mes égarements qui seront certainement plus nombreux qu’à l’accoutumée. Et les réponses aux questions sont : après goûtage, non ; après goûtage, oui ; parce qu’elle a des goûts musicaux globalement pas bons.

MIYO-CHAN !

Dans un monde parfait selon wam, Citizen Kane et Metropolis seraient des films qu’on considérerait comme moyens. NRJ, MFM, Nostalgie ou Skyrock feraient fi de la logique actuelle des majors et des artistes comme Busdriver, Yellow Magic Orchestra ou Kahimi Karie seraient catégorisés « variété internationale FM ». Saez, lui, jouerait (mal) dans le métro. Yotsuba&! et Pluto exploseraient les ventes manga, loin devant Naruto et Bleach. Hélas, au moins pour les deux premières entrées, ce monde parfait n’est pas (parce que si Naruto et Bleach continuent de truster de manière pas vraiment logique les têtes de gondole des librairies, Yotsuba et Pluto s’en sortent vraiment pas mal, ce qui est tant mieux).

La perfection est très loin d’être la norme. Combien de Grégory Lemarchal pour un comte de Lautréamont ? Hein. COMBIEN ? Aussi, cette année 2011 en japanimation a été à l’image de notre monde : de la médiocrité et quelques pépites. Cependant, dans la médiocrité, il y a le caca qui tombe directement au fond (Infinite Stratos, A Channel, R-15, Manyû Hikenchô pour les plus flagrants), et puis il y a le vraiment moyen. Ce qui nous fait bouger une sans toucher l’autre (j’aime vraiment cette expression). Tout ce super moyen, c’est ce que j’appelle le meh. Je vous propose donc mon Top 10 des trucs les plus moyens que j’ai pu voir cette année (en gardant en tête que je n’ai pas tout vu, et que je suis peut-être passé à côté d’une série formidablement passable). A noter que ce Top 10 n’est pas à prendre comme la seconde moitié de ce qu’aurait pu être mon Top 20 2011. Entre mon Top 10 meh et mon Top 10 über alles, il y a les limbes, où on trouve des choses comme Nyanpire (OUI, JUGEZ-MOI), Chihayafuru, Usagi Drop ou (gasp) Gosick. Vous suivez ? Non ? Pas grave. C’est parti pour la valse du moyen, une liste sur laquelle François Bayrou ne cracherait pas. Haterz gunna hate.

#10 : Yondemasuyo, Azazel-san

Il y a eu pas mal de sympathiques shortcoms cette année : Nyanpire dont je parlais plus haut, Hen Zemi, Honto ni Atta! Reibai-sensei, Chibi DeviYondemasuyo, Azazel-san entre aussi dans cette catégorie. L’esthétique grotesque et pas toujours très belle, ainsi que l’humour premier degré très pipi-caca en ont fait mon petit plaisir honteux du printemps. Rapidement : Akube et Rinko sont des détectives utilisant des méthodes occultes pour mener leurs enquêtes. Ils invoquent donc toute une tripotée de démons débiles déviants pour les aider, dont une espèce de chat-lion nain qui se dit être Azazel (oui, oui, le gardien du bouc). Fin. C’est un shortcom, hein. Mais on rigole un peu, et puis c’est tout.

#9 : Yumekui Merry

Ça fait genre presque un an que j’ai vu ce truc, alors je vais me contenter de reprendre paresseusement le petit commentaire final qui concluait ma critique du bouzin quand j’écrivais encore régulièrement pour Total Manga : « Yumekui Merry est une œuvre intéressante dans sa façon de traiter le monde des songes, mais on sent que la production tire sur le scénario pour que ce dernier tienne sur 13 épisodes. Dommage. »

#8 : Level E

Ça fait genre presque un an que j’ai vu ce truc, alors je vais me contenter de reprendre paresseusement le petit commentaire final qui concluait ma critique du bouzin quand j’écrivais encore régulièrement pour Total Manga : « Level E est plaisant. C’est déjà pas mal, et c’est tout ce qu’on lui demande. » Ouais, j’avais écrit ça dans un train, y’avait un gosse qui criait et puis j’étais fatigué, et puis y’avait eu l’affaire DSK et j’avais bossé beaucoup et donc pas dormi en conséquence et tout. Donc le commentaire est minable. Ouais. Pour vous faire un avis; lisez donc la critique, ça vous fera les pieds.

#7 : C

On sait le manga et la japanimation capables de traiter de tous les sujets, de pirates élastiques arpentant les mers d’une planète océanique à la poursuite de leurs rêves à des combats de mahjong entre Vladimir Poutine, Benoît XVI et Adolf Hitler (sur la lune, parce qu’on serait rien sans ça), en passant par les quêtes les plus diverses et les romances les plus absconses. Il n’est donc pas étonnant de voir un sujet aussi chiant que l’économie – micro comme macro – abordé comme une lutte se déroulant dans un monde parallèle, où les transactions financières s’effectuent à grands coups de bestioles imaginaires. L’opening de C est sublime, rappelant celui de Carnivàle en cela qu’on plonge dans les détails de billets de banque de la même manière que la série de Daniel Knauf nous faisait voyager dans les lames du Tarot. C’est ça qui m’a accroché. Le reste est un imbroglio d’idées économiques rendues un peu plus bandantes par l’interface baston qui fait que si on s’intéresse pas un minimum à ce qu’on regarde, ben voila quoi. Il y a de bonnes idées cependant : le graphisme pas dégueu, le fait qu’on montre bien que les effets de l’économie virtuelle (les combats qui se déroulent dans le monde parallèle magique de l’économie) a des répercutions sur le monde réel (de la fermeture de boutiques à la faillite d’Etats entiers, en passant par les répercutions sur la vie privée de certains), ou encore une utilisation correcte (correcte, pas flabistouflante non plus, hein) de la CGI. Mais l’impression de flan final se laisse quand même salement ressentir.

#6 : Mayo Chiki !

J’ai un truc pour les séries avec des traps. Je sais pas pourquoi. Que ce soit Host Club, Maria † Holic, Minami-ke même… Ca doit remonter au perso de Gren dans CowBoy BeBop, voire celui de Ed, tout simplement. Le fait est que j’ai regardé cette série avec un reverse trap dedans, et que, j’en ai un peu honte, j’ai suffisammentapprécié pour regarder jusqu’au bout. Alors que ça n’apporte absolument rien de neuf au genre. Et que l’animation, l’écriture, les personnages, ne cassent pas trois pattes à un canard. Une anomalie en somme. Mais fuck dat, le voila 6ème dans cette liste de meh.

#5 : Ikoku Meiro no Croisée

Un narrateur qui parle en français avec la même voix que le cuistot de Leçons de Cuisine – Qu’allons-nous manger aujourd’hui ? Des images d’un Paris fin de siècle fantasmé et fantasmant. Le japonisme qui séduit l’Occident. Autant d’arguments qui sur le papier peuvent plaire. Cependant, aussi touchante soit l’histoire un peu molle de la petite Yune, japonaise à Paris (et pas anglaise à New-York), la sauce prend difficilement. D’un petit tracas quotidien (on ne parle pas ici de fuites urinaires mais plutôt de « rhôlala, le fromage, c’est bizarre quand même ») à un autre, la douce mélancolie en tons sépia du début laisse rapidement la place à un ennui vague que l’insupportable Alice ne fait qu’accentuer. Mais les images sont belles, malgré quelques visages derp.

#4 : Ben-to

Ben, alors, euh… je… c’est-à-dire… Voila. Au Japon, c’est bien connu, personne n’a d’argent. En tout cas chez les jeunes. Or, en bons êtres vivants naturels qu’ils sont – et ce quoi qu’en dise South Park – ils ont besoin de se sustenter un brin afin de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Alors ils profitent des réductions de fin de journée sur les plateaux-repas, les bento (D’OÙ LE TITRE ! GÉNIE !) invendus des supermarchés. Et là, homo homini lupus est tout ça, hein, ben ils se frittent la djeule parce que des bento en promo, y’en a pas pour tout le monde. Ces loups (car c’est ainsi qu’il faut les appeler) se livrent donc à des batailles sans merci pour pouvoir manger autre chose qu’un cup noodles discount un peu poucrave. TEL EST LE PITCH DE BEN-TO, une série qui a le pouvoir d’attraction d’un trou noir (i.e. plein de vide lourd), grâce au titillement hormonal. Parce qu’entre boobies all the way, twincest et shôjo-ai, il reste bien peu de place à la baston pour compléter l’ensemble. Et la série fonctionne. Parce que depuis que l’être humain a décidé de vivre en société, le cul et la guerre ont un peu constituer le fil rouge de son développement. Donc voila. Ben-to. Pour vous messieurs, pour vous mesdames, mais surtout pour vous messieurs.

#3 : Boku wa Tomodachi ga Sakunai

Ben, alors, euh… je… c’est-à-dire… (oui, comique de répétition au carré). Dans HaGaNai, y’a des lycéennes et aussi des loli qui sont un peu des inadaptées sociales incapables de se faire des amis. Et y’a aussi un type qui a des cheveux couleur Flanby qui est dans la même situation parce que tout le monde croit que c’est un délinquent (SRSLY, Japon, c’est quoi ton problème de délit de sale gueule ?) Alors ils font un club pour apprendre à être des amis, sans même se rendre que, finalement, ils deviennent amis entre eux. Encore une fois, on tape sous la ceinture, parce que boobs adolescents, couleurs chatoyantes et musique de drogué qui donne envie de frapper un ours (l’opening quoi !) Du comique de situation bien lourd qui fonctionne un peu quand même.

#2 : Kamisama no Memochô

Beaucoup de choses pour plaire dans cette série. D’abord, c’est serious business. Y’a de la violence, de la mafia, de la drogue, de la vengeance et tout. Mais c’est aussi un peu léger, parce que y’a de l’internet qui peut tout faire, des nerds, des ramens, du Dr. Pepper qui est un peu le breuvage des dieux, et des peluches. En gros : une jeune hikikomori génie des internets a monté son agence de détectives en embauchant des NEETs pour l’aider à résoudre les affaires. Narumi, lycéen lambda très moyen comme il faut, se retrouve, par le truchement de je sais plus trop quoi, engagé volontaire dans cette entreprise. Et il s’avère qu’il est doué. La série pèche cependant sur au moins deux points essentiels : le manque de continuité entre les différents arcs qui composent l’histoire, et surtout le sentiment frustrant d’inachevé. La série se conclue au bout de 12 épisodes, alors qu’après consultation sur Wikipedia (sans qui on ne serait rien, pas vrai Jimmy ?), il y a largement le matériel pour au moins autant d’épisodes en plus. Le spectateur est un peu laissé comme deux ronds de flan (le flan, grande thématique de ce post apparemment), seul avec sa tristesse et son attente, attente qui restera longtemps vaine à moins de connaître le japonais et donc de lire les light novels. Donc gros potentiel, bêtement gâché par une production trop avare ou que sais-je encore.

#1 : Denpa Onna to Seishun Otoko

Et le moins pire des animes moyens de cette année 2011 est une production Shaft. En vrai, j’ai beaucoup aimé Denpa Onna. Mais je ne pouvais pas raisonnablement l’intégrer au Top 10. Et le laisser dans les limbes m’ennuyait. Donc je le mets ici, tout en sachant que ça n’est pas vraiment sa place. L’animation est jolie, malgré les nombreuses erreurs (notamment au niveau des visages), l’histoire est amusante, les personnages atypiques parce que psychologiquement y’a un truc qui va pas (sans pour autant atteindre le stade clinique, hein – même si pour Erio, j’ai des doutes), les références multiples (E.T. vient en tête, Erio transpirant ce film à donf’). Pour plus de détails, lisez donc ce vieux post. Cependant, même reproche que pour Kamisama no Memochô, au bout de 12 épisodes, on reste sur notre faim/fin. Que se passe-t-il après ? Pourquoi tant de haine ? Vous aimez donc pas raconter de belles histoires à vos spectateurs et préférez leur resservir la même soupe nekketsu/pantsy jusqu’à la nausée ou quoi ? Y’a des claques qui se perdent, j’vous jure… Mais de toute manière, avec un Madoka Magica, on ne peut pas dire que Shaft ait raté son année 2011.

Voila donc pour ce Top 10 du meh en japanimation en 2011. Le prochain post, si j’en ai le courage et les capacités intellectuelles, devrait être consacré à Mawaru Penguindrum et la notion de destin, avec plein de masturbation philosophico-socio-gnan-gnan dedans. Et aussi, si quelqu’un sait mieux se servir que moi de Adobe Première, j’aurais besoin de quelques conseils rapport à l’exportation de projet. C’est pour l’AMV Enfer, et je suis pas sûr du format vidéo et ce genre de trucs. Ça serait bien urbain.

commentaires
  1. Sedeto dit :

    Pour adobe premiere et l’amv enfer, tu peux aller sur le forum poser toutes les questions que tu veux – et surtout trouver toutes les réponses que tu veux, d’office, qui auraient déjà été posées. Sir Jaerdoster est capable de te répondre sinon.

  2. Sedeto dit :

    Voilou pour premiere. quand tu fais ficher/exporter/media…
    il t’ouvre une fenetre et tu peux mettre
    format : H264
    préconfiguration : hdtv 720p 23,…
    et dans l’onglet vidéo, tu vas sur débit maximum (megabits) : et tu mets 12 au lieu de 10. Voilou !

  3. Le Commandant dit :

    Mon conseil pour Adobe premiere : passer sous Sony Vegas 😀

    Non plus sérieusement si tu as le moindre souci niveau technique on a une équipe de choc prête (composée principalement de Sir Jaerdoster et lui-même) à répondre à la moindre de tes questions sur ce point sur le forum dédié Asylum : http://asylum.amvenfer.fr/

    Ou sinon sur le channel IRC #amvenfer de irc.nanami.fr tu trouveras ton bonheur et des lolis peu farouches.

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